EURO 2008 SUISSE - Autriche: phase finale

La Grèce a encore à prouver


La Grèce fête sa qualification pour l'UEFA EURO 2008™ (©http://eurofoot.forumotion.com/)

Le milieu Georgios Karagounis estime que les échecs passés ont rendu les Grecs champions d'Europe "encore plus déterminés à bien faire" à l'UEFA EURO 2008™.

Exploit retentissant
Après son exploit retentissant à l'UEFA EURO 2004™, où elle a vaincu 1-0 les hôtes portugais en finale, la Grèce a déçu lors des qualifications à la Coupe du Monde, terminant seulement 4e de son groupe. "Ca nous a touché de ne pas participer à la Coupe du Monde", révèle Karagounis sur uefa.com. "Ca a peut-être été un mal pour un bien car on a ensuite été encore plus déterminés à bien faire."

Lourde chute face aux Turcs
Les qualifications à l'UEFA EURO 2008™ ont été une excellente opportunité de remonter la pente, malgré la présence de la Turquie et de la Norvège dans le groupe des Hellènes. Les hommes d'Otto Rehhagel ont remporté leurs 3 premières rencontres, avant d'affronter leurs voisins à Athènes. Malgré un but de Sotirios Kyrgiakos d'entrée, les Grecs ont lourdement chuté (4-1) face aux Turcs.

"Vexés"
Les critiques, qui avaient cessé au début de la campagne, ont alors repris de plus belle, visant notamment Rehhagel et l'âge avancé de l'équipe. Mais cette défaite a soudé le groupe, comme en témoigne Stylianos Giannakopoulos : "On était vexés par toutes ces critiques, ça nous a renforcés".

Succession
La Grèce n'a ainsi abandonné que 2 petits points lors des 8 matches restants, lors du nul 2-2 décroché en Norvège, et a terminé avec 31 unités, soit le meilleur total des qualifications. Les illustres anciens, tels que le capitaine Theodoros Zagorakis, Demis Nikolaidis et Vassilios Tsiartas, se sont retirés, alors que les jeunes se sont peu à peu imposés, à l'image de Kyrgiakos, Vassilios Torossidis, Christos Patsatzoglou, Ioannis Amanatidis, et des buteurs Theofanis Gekas et Nikolaos Lyberopoulos.

Formule immuable
Si les éléments ont changé, Karagounis confirme que la formule reste immuable. "Notre point fort, c'est la solidarité", insiste-t-il. "On n'a pas une équipe spectaculaire, on ne se prend pas pour le Brésil, mais notre état d'esprit est irréprochable." Cette solidarité a toujours été mise en avant par Rehhagel depuis son arrivée à la tête de la sélection. Ioannis Goumas affirme : "On dirait un psychologue. Il nous transmet sans cesse de la confiance. Même si un joueur connaît une mauvaise passe en club, il se métamorphose en équipe nationale et élève son niveau de jeu."

France et Italie inséparables


Didier Deschamps (Germany, draw) (©Getty Images)

L'Autriche rencontrera l'Allemagne dans le Groupe B de l'UEFA EURO 2008™, c'est l'une des affiches du tirage au sort qui s'est déroulé dimanche centre des Congrès et de la Culture de Lucerne, en Suisse. Les tenants du titre grecs seront opposés dans le Groupe D à l'Espagne, à la Russie, et à la Suède. Et la France retrouvera l'Italie, dans le Groupe C.

Quatre groupes
Les Bleus et les Azzuri ont disputé la finale du dernier tournoi majeur, la Coupe du Monde de la FIFA 2006, remportée par l'Italie aux tirs au but. Elles se sont qualifiées toutes les deux dans le Groupe B des éliminatoires. Les Pays-Bas, également anciens vainqueurs de l'EURO (en 1988) sont tête de série du groupe qui est complété par la Roumanie. Il sera aussi question de derby et de retrouvailles entre l'Allemagne et la Pologne.

La Suisse ouvre à Bâle
Quatre groupes de quatre ont été déterminés. Les deux premiers de chaque groupe seront qualifiés pour les quarts de finale. La Suisse ouvrira le 13e Championnat d'Europe de l'UEFA, le 7 juin avec un match du Groupe A, à Bâle, face à la République tchèque. Vingt-deux jours plus tard, le Ernst Happel Stadion, à Vienne, accueillera la finale. Les matches se joueront dans huit stades et huit villes, quatre en Suisse et quatre en Autriche.

Invités de marque
Le tirage au sort a été effectué avec la collaboration d'anciens vainqueurs du trophée : Valentin Ivanov (URSS, 1960), Suárez (Espagne, 1964), Dino Zoff (Italie, 1968), Franz Beckenbauer (Allemagne de l'Ouest, 1972), Anton Ondrus (Tchécoslovaquie, 1976), Bernard Dietz (Allemagne de l'Ouest, 1980), Michel Platini (France, 1984), Marco van Basten (Pays-Bas, 1988), Peter Schmeichel (Danemark, 1992), Jürgen Klinsmann (Allemagne, 1996), Didier Deschamps (France, 2000), Theodoros Zagorakis (Grèce, 2004).

Une histoire de derby


David Trezeguet, protagoniste lors de la plus importante et la plus incroyable des victoires françaises jusqu'à présent (©AFP)

L'Italie et la France se retrouveront pour la 36e fois, le 17 juin, à Zurich, lors de la phase de groupes de l'UEFA EURO 2008™. Distancés au milieu du siècle dernier, les Bleus ont refait une partie de leur retard en remportant des matches prestigieux, dont la finale de l'UEFA EURO 2000™ (2-1, but en or). Mais ils se sont inclinés en finale de la dernière Coupe du Monde de la FIFA (1-1, 5-3 t.a.b.).

97 ans, 35 matches
Les deux équipes bleues se sont retrouvées en éliminatoires de l'EURO après cette finale (victoire 3-1 de la France à l'aller en septembre 2006, 1-1 au retour à San Siro). Le tirage au sort de Lucerne, les a de nouveau réunies pour prolonger une petite et une grande histoire longues de 97 ans et 35 matches. L'Italie conserve l'avantage avec 18 victoires.

11-1 en Champions League
Cette culture de la gagne, l'Olympique de Marseille, vainqueur de l'AC Milan, en finale de la première UEFA Champions League en 1993 (1-0), crut un temps être allé la dérober de l'autre côté des Alpes. Mais il reste aux Français encore beaucoup de chemin à faire pour entasser onze coupes des champions. Au plan des nations, en revanche, l'Hexagone montre depuis quelques années une belle vitalité.

Même Kopa n'a rien pu faire
Car après les débuts en 1910 (une victoire 6-2 pour l'Italie), les Transalpins ont vite transposé l'avance de leurs clubs à leur sélection. Entre la victoire française au JO d'Anvers en 1920 (3-1) et celle en amical en 1982 à Naples (2-0), 62 ans et 19 matches de disette et de railleries d'une Riviera à l'autre contemplent le mythe franchouillard du perdant magnifique. Entre un pays où le football est rapidement devenu une industrie et un autre, qui n'admit le professionnalisme qu'en 1932, il n'y avait pas match, même avec la génération 1958, regroupée autour de Raymond Kopa et Roger Piantoni, un fils d'immigré italien.

Le fils d'Aldo
Parmi les défaites les plus marquantes, figure un quart de finale de Coupe du Monde à Colombes en 1938 (3-1, avec deux buts de Silvio Piola) et une rencontre de premier tour du Mondial en Argentine (2-1 malgré l'ouverture du score de Bernard Lacombe à la 36e seconde). Il fallait attendre un autre enfant de l'intégration, Michel Platini, pour voir la France relever la tête. Le fils d'Aldo marquait le premier but à Naples, lors de la victoire de 1982. Puis Daniel Bravo, pour sa première sélection, trompait Dino Zoff. Depuis, la France n'a plus perdu contre l'Italie, avant la finale de Berlin.

Victoire aux tirs au but
A la base de ces succès figure l'exportation des talents français. "Dans les grands championnats en général et en Italie en particulier, nous avons appris à gagner. A garder un résultat", déclare Marcel Desailly. L'ancien milieu de terrain et défenseur de l'AC Milan faisait partie des Bleus qui battaient la Nazionale aux tirs au but en quart de finale de la Coupe du Monde de la FIFA 1998 après un 0-0 crispant au Stade de France.

Arrêt Bosman
Mais là encore, le précurseur s'appelle Platini. Le premier Français à avoir réussi à la Juventus où il remporta trois Ballons d'Or de rang en 1983, 1984, et 1985. L'année suivante, Platini montrait encore la voie à Mexico, en ouvrant la marque contre l'Italie en 8e de finale du Mondial, imité par Yannick Stopyra (2-0). Les enfants qu'il a eus dans le Campionato, fécondés par l'arrêt Bosman, prenaient ensuite le relais. Zinédine Zidane, Alain Boghossian, Youri Djorkaeff, Vincent Candela, Didier Deschamps jouaient en Italie en 1998.

Les Italiens se réjouissent trop tôt
La plus importante et la plus incroyable des victoires françaises en attendant peut-être celle de samedi, remonte au 2 juillet 2000. Au Kuip, à Rotterdam, les Italiens célébraient déjà la victoire en finale de l'UEFA EURO 2000™ quand une mauvaise transmission entre Alessandro Nesta et Fabio Cannavaro permettait à Robert Pirès d'intercepter et de servir Sylvain Wiltord.

Trezeguet signe son arrivée en Italie
Francesco Toldo peste encore de n'avoir pu que freiner la course du ballon de l'égalisation à 1-1 qui coupait la ligne à la 94e minute. David Trezeguet, en partance de l'AS Monaco FC pour la Juventus marquait ensuite le but en or à la 103e minute. Pour plonger l'Italie dans un abîme d'incompréhension et de désarroi. Huit ans ans plus tard, Trezeguet sera-t-il présent à Zurich ?

La Suisse lancera les réjouissances



La Suisse aura à cœur d'offrir un beau spectacle en disputant le match d'ouverture de l'UEFA EURO 2008™, face à la République tchèque le 7 juin. Lors de cette première journée de la compétition, le Portugal et la Turquie s'affronteront pour la troisième fois en quatre phases finales du Championnat d'Europe de l'UEFA : tels sont les enseignements du tirage au sort effectué aujourd'hui à Lucerne.

Un premier jour animé
La Suisse, co-organisateur de cet EURO, ouvrira les festivités au Parc Saint-Jacques de Bâle à 18h00 (HEC), contre une équipe finaliste de l'EURO '96™ et demi-finaliste de l'UEFA EURO 2004™ face à la Grèce (futur vainqueur du tournoi), alors que les Suisses avaient été éliminés lors de la phase de groupes. Le Stade de Genève accueillera l'autre match du Groupe A, entre le Portugal et la Turquie. Les Portugais se sont imposés dans cette confrontation en 1996 ainsi qu'en 2000, où ils avaient remporté les quarts de finale en gagnant 2-0, sur un doublé de Nuno Gomes.

Vieilles connaissances
Le lendemain, ce sera au tour de l'autre co-organisateur, l'Autriche, d'entrer dans la compétition (Groupe B), en accueillant à l'Ernst-Happel-Stadion de Vienne la Croatie, vainqueur 4-1 des Autrichiens en mai 2006, en match amical. Deux pays qui s'étaient affrontés à la Coupe du Monde de la FIFA 2006, l'Allemagne et la Pologne, se retrouveront au Wörthersee Stadion de Klagenfurt. L'an dernier devant leur public, les Allemands s'étaient imposés 1-0 grâce à un but d'Oliver Neuville dans le temps additionnel.

Inséparables
Le Groupe C débutera le 9 juin avec une rencontre au Stade de Suisse Wankdorf à Berne entre la Roumanie et la France, championne d'Europe en 2000. Les Bleus se retrouvent une nouvelle fois dans le groupe de l'Italie, finaliste malheureux de l'avant-dernière édition, qui entrera en lice au Letzigrund Stadion de Zurich face aux Pays-Bas, dans un remake de la demi-finale de l'EURO 2000. Le coup d'envoi du Groupe D sera donné au Stadion Tivoli NEU d'Innsbruck avec un match Espagne-Russie qui rappellera une confrontation à l'UEFA EURO 2004™, remportée 1-0 par les Espagnols, avant que la Grèce, tenante du titre, ne conclue ce premier tour de la phase de groupes en rencontrant la Suède au Stadion Salzburg Wals-Siezenheim.

Un groupe relevé
Le reste de la compétition ne sera pas en manque d'affiches, à l'image du duel entre la France et les Pays-Bas à Berne, lors de la 2e journée. Dans la phase de groupes de l'édition 2000, les Néerlandais s'étaient imposés 3-2 contre les Bleus, une revanche pour l'élimination en quarts de finale subie quatre ans plus tôt. Le match Italie-Roumanie à Zurich ne sera pas dans évoquer l'EURO 2000, où les Azzurri avaient gagné 2-0 en quarts de finale, grâce à Filippo Inzaghi. Pourtant, la plus belle affiche du Groupe C sera sans conteste la rencontre entre la France et l'Italie (17 juin). Vaincus en finale de la Coupe du Monde l'été dernier, les hommes de Raymond Domenech s'étaient imposés à domicile en éliminatoires (3-1), avant d'aller chercher le match nul en Italie (1-1). Ces deux équipes, devenues inséparables, s'affronteront une nouvelle fois pour la suprématie européenne.

Rehhagel : "2004, c'est du passé"


Traianos Dellas et Konstantinos Katsouranis fêtent le but du sacre à l'EURO 2004 (©AFP)

Les réactions des sélectionneurs versés dans le Groupe D de l'UEFA EURO 2008™ qui compte la Grèce, la Suède, l'Espagne et la Russie.

Otto Rehhagel, sélectionneur de la Grèce
[L'UEFA EURO] appartient au passé, nous devons maintenant nous concentrer sur 2008. Toutes les équipes présentes sont de qualité mondiale, car c'était très difficile de se qualifier pour la phase finale. Je ne vais pas spéculer aujourd'hui sur les favoris, mais l'important, c'est que mes joueurs soient prêts et en forme pour cette compétition. La Russie possède de très bons joueurs, habiles avec le ballon et compétiteurs.


Lars Lagerbäck, sélectionneur de la Suède
C'est un privilège de participer à ce tournoi. Il s'agit d'un groupe très relevé, avec de grands pays du football. Nous connaissons plutôt bien l'Espagne, pour les avoir affrontés en éliminatoires. Ils possèdent une équipe très expérimentée, l'une des meilleures du monde, et nous sommes impatients de les retrouver. Je ne sais pas s'il sera spécial de disputer notre premier match contre la Grèce, mais si on regarde les éliminatoires, ils s'en sont très bien sortis. C'est une bonne équipe, et ce sera un adversaire redoutable.

Luis Aragonés, sélectionneur de l'Espagne
Nous devrons rester concentrés : notre groupe comporte trois anciens champions d'Europe et un grand challenger. La concentration sera un facteur crucial dans ce tournoi. Ce n'est pas un groupe plus facile que le Groupe C [France, Italie, Pays-Bas, Roumanie], mais on ne peut jamais juger de la motivation des autres équipes, ce qui peut tout changer. Il est temps de montrer notre meilleur niveau, et je suis certain que mes joueurs peuvent y parvenir. Il n'y a pas de favori. La seule certitude, c'est que la Grèce est championne d'Europe en titre, et qu'ils voudront défendre leur titre. Mais je pense que nous pouvons nous qualifier, et nous verrons ce qui se passe en quarts de finale.

Guus Hiddink, sélectionneur de la Russie
Il s'agit d'un groupe très relevé. Même la qualification a été extrêmement difficile, c'est pourquoi je suis contents d'être ici. Tout ce que je peux dire sur la Grèce, c'est qu'ils ont mérité de remporter l'édition précédente, et qu'ils voudront se qualifier ici. Je pense que les trois sélectionneurs sont content d'avoir été tirés au sort contre nous. Mais comme le sélectionneur de la Grèce l'a dit, tout le monde démarre à zéro dans ce groupe, et nous essayerons de surprendre tout le monde. C'est un nouveau tournoi, organisé dans un autre endroit, et avec des joueurs différents.

Calendrier des rencontres du Groupe D
Date Heure(HEC) Match Stade Ville
Mar 10 juin 18h00 ESP - RUS Stadion Tivoli NEU Innsbruck
Mar 10 juin 20h45 GRE - SWE Salzburg Wals-Siezenheim Salzbourg
Sam 14 juin 18h00 SWE - ESP Stadion Tivoli NEU Innsbruck
Sam 14 juin 20h45 GRE - RUS Salzburg Wals-Siezenheim Salzbourg
Mer 18 juin 20h45 GRE - ESP Salzburg Wals-Siezenheim Salzbourg
Mer 18 juin 20h45 RUS - SWE Stadion Tivoli NEU Innsbruck

Kuhn : "Je les attends à Bâle"



Brückner, Terim, Scolari et Kuhn prennent la pause (©Getty Images)


Les réactions des sélectionneurs versés dans le Groupe A de l'UEFA EURO 2008™ qui comprend la Suisse, la République tchèque, le Portugal et la Turquie.

Jakob Kuhn, sélectionneur de la Suisse
C'est un groupe très attractif, une belle distribution. Je les attends à Bâle, le Portugal, la République tchèque et la Turquie. Concernant la Turquie, pas besoin de s'inquiéter pour ce qui s'est passé à Istanbul (bagarre en barrages de la Coupe du Monde de la FIFA, en 2005). Il faut regarder devant. Le match aller contre eux, à Berne était très bon dans l'esprit, nous espérons la même chose à Bâle.

Fatih Terim, sélectionneur de la Turquie
Il est impossible de s'attendre à avoir une équipe faible ici. Nous avons du respect pour tous nos adversaires et nous leur souhaitons bonne chance. Comme tout le monde, notre but est de nous qualifier. Suisse, République tchèque et Portugal, ce n'est pas l'Allemagne, l'Italie ou l'Espagne mais à certains niveaux, c'est peut-être meilleur. Nous avons toujours eu des relations d'amitié avec la Suisse. Ce qui s'est passé, nous ne voulons pas y revenir. Les deux équipes feront preuve de fair-play.

Karel Brückner, sélectionneur de la République tchèque
Je ne ferai aucun pronostic ni ne dirai si ce tirage est bon ou mauvais pour nous. Nous respectons tous nos adversaires; je ne parlerai d'eux que lorsque j'aurai étudié leurs forces et leurs faiblesses. De ce fait, je ne peux pas dire si je suis satisfait ou pas. Je le serai si nous nous qualifions.

Luiz Felipe Scolari, sélectionneur du Portugal
Difficile de commenter un tirage au sort. Bien sûr, nos adversaires sont de qualité. Ce que nous devons faire, c'est simplement nous concentrer sur notre travail, faire notre possible pour nous qualifier. Dans une compétition aussi courte, une chose est sûre, le premier match (Turquie) sera très important. On se focalisera essentiellement sur celui-là. Pour la troisième fois, nous affrontons la Turquie dans le Championnat d'Europe Espérons que cela se termine comme la dernière fois (victoire 2-0).

Calendrier des matches du Groupe A
Date Heure (HEC) Match Stade Ville
Sam. 7 juin 18h00 SUI - CZE St. Jakob-Park Bâle
Sam. 7 juin 20h45 POR - TUR Stade de Genève Genève
Mer. 11 juin 18h00 CZE - POR Stade de Genève Genève
Mer. 11 juin 20h45 SUI - TUR St. Jakob-Park Bâle
Dim. 15 juin 20h45 SUI - POR St. Jakob-Park Bâle
Dim. 15 juin 20h45 TUR - CZE Stade de Genève Genève

Domenech : "Un groupe très relevé"


Raymond Domenech, "par particulièrement heureux de retrouver l'Italie" (©Getty Images)

Les réactions des sélectionneurs versés dans le Groupe C de l'UEFA EURO 2008™ qui compte les Pays-Bas, l'Italie, la Roumanie et la France.

Roberto Donadoni, sélectionneur de l'Italie
On n'a déjà pas eu beacoup de chance avec le tirage des éliminatoires, on n'en a pas plus avec la phase finale. Mais j'avais le pressentiment que cela se passerait comme ça. Il faut maintenant faire avec ce que l'on nous a donné.

Raymond Domenech, sélectionneur de la France (sur fff.fr)
Je ne suis pas particulièrement heureux de retrouver une nouvelle fois l'Italie que nous avons déjà affrontée en éliminatoires. C'est un groupe très relevé qui nous est proposé. Les Pays-Bas sont toujours difficiles à jouer et il ne faut pas oublier qu'en qualifications, ils ont été devancés par les Roumains, ce qui prouve qu'il n'y aura aucun match facile. Tout le monde va parler des retrouvailles entre Français et Italiens mais on joue d'abord la Roumanie puis les Néerlandais. Ce dernier rendez-vous face aux Transalpins n'aura d'enjeu qu'en cas de bons résultats au préalable. Il faudra déjà se concentrer sur nos deux premiers rendez-vous et ne pas se tromper d'objectif.

Marco van Basten, sélectionneur des Pays-Bas
Vous pouvez vraiment dire qu'on a un groupe dur avec les deux finalistes de la Coupe du Monde de la FIFA. L'Italie et la France, ce sont deux grands pays avec beaucoup d'expérience, de bons joueurs. Nous avons vraiment un groupe très dur. On disait qu'on avait un "groupe de la mort" lors de la dernière Coupe du Monde mais je suis curieux de savoir comment on va appeler celui-là. Nous commençons contre l'Italie. Esuite, ce sera la France et la Roumanie. L'Italie va toujours très loin dans ces tournois. C'est pareil pour la France ces dernières années.

Victor Piţurcă, sélectionneur de la Roumanie
C'est un joli groupe très facile, avec les champions du monde et les vice-champions ainsi que les Pays-Bas. On espère que ce sera une expérience extraordinaire pour nous. Et pourquoi ne ferions-nous pas partie des qualifiés ?

Calendrier des matches du Groupe C
Date Heure (HEC) Match Stade Ville
Lun. 9 juin 18h00 ROM - FRA Letzigrund Zurich
Lun. 9 juin 20h45 NED - ITA Stade de Suisse Wankdorf Berne
Ven. 13 juin 18h00 ITA - ROM Letzigrund Zurich
Ven. 13 juin 20h45 NED - FRA Stade de Suisse Wankdorf Berne
Mar 17 juin 20h45 NED - ROM Stade de Suisse Wankdorf Berne
Mar. 17 juin 20h45 FRA - ITA Letzigrund Zurich

Hickersberger : "C'est un grand honneur"


Le sélectionneur autrichien Josef Hickersberger salue son homologue turc, Fatih Terim (©Getty Images)

Les réactions des sélectionneurs versés dans le Groupe B de l'UEFA EURO 2008™, qui compte l'Autriche, la Croatie, l'Allemagne et la Pologne.

Josef Hickersberger, sélectionneur de l'Autriche
Le tirage au sort aurait pu être moins clément, et je suis impatient d'y être : c'est un groupe très intéressant. C'est un grand honneur pour nous d'affronter ces équipes. L'Allemagne est favorite, mais la Croatie et la Pologne défendront leurs chances d'atteindre les quarts de finale. Nous nous sommes améliorés, mais nous avons de mauvaises statistiques contre la Croatie. Nous sommes capables d'obtenir un résultat contre la Pologne, mais ce sera difficile. L'Autriche est simplement un grand outsider, mais il y a pire que cela. Nous devrons faire au mieux. C'est entre nos mains.

Slaven Bilić, sélectionneur de la Croatie
Tous les groupes sont à la fois difficiles et faciles. Cela dépend de la manière dont vous gérez votre équipe et de la confiance que vous avez en vos joueurs. J'ai bien entendu énormément de respect pour nos trois adversaires, mais je crois en mon équipe et nous sommes confiants. Nous serons bien préparés pour venir ici et pratiquer un bon football. Avec un peu de chance, cela nous donnera une opportunité de battre n'importe quelle équipe d'Europe. La Croatie a fait un bon parcours. Il y a de la constance dans nos prestations, nous jouons toujours bien parce que nous possédons une bonne équipe avec des joueurs talentueux : c'est sommes bons, un point c'est tout !

Joachim Löw, sélectionneur de l'Allemagne
Je ne qualifierais pas ce tirage au sort de chanceux, mais nous avons de bonnes chances de nous qualifier pour le tour suivant. Nous avons beaucoup de respect pour tous nos adversaires, c'est un group équilibré. L'Autriche sera soutenue par tout un pays : il ne faut pas sous-estimer cela, nous avons vu l'an dernier en organisant la Coupe du Monde [de la FIFA] combien il était motivant d'évoluer devant son public. La Croatie a éliminé l'Angleterre, et nous savons très bien combien il est difficile de battre la Pologne : ils ont tous les deux dominé leur groupe de qualification. Cela démontre combien ces équipes sont fortes : nous sommes impatients de les rencontrer, toutes les trois.

Leo Beenhakker, sélectionneur de la Pologne
Je suis très content : c'est toujours quelque chose de spécial d'affronter l'un des pays organisateurs. L'Allemagne est l'une des meilleures équipes du monde, la Croatie est une vraie équipe en devenir qui a fait un magnifique parcours en éliminatoires : c'est un véritable défi, et nous adorons les défis. J'inclus la Pologne comme favori de ce groupe, parce que si vous n'allez pas dans ces compétitions avec confiance, autant ne pas participer. Tout le monde partage la même ambition. Sur le papier, l'Allemagne est l'équipe la plus forte, mais nous ne jouons pas sur le papier.


Calendrier des rencontres du Groupe B
Date Heure (HEC) Match Stade Ville
Dim 8 juin 18h00 AUT v CRO Ernst-Happel-Stadion Vienne
Dim 8 juin 20h45 GER v POL Wörthersee Klagenfurt
Jeu 12 juin 18h00 CRO v GER Wörthersee Klagenfurt
Jeu 12 juin 20h45 AUT v POL Ernst-Happel-Stadion Vienne
Lun 16 juin 20h45 AUT v GER Ernst-Happel-Stadion Vienne
Lun 16 juin 20h45 POL v CRO Wörthersee Klagenfurt

Un air de déjà vu dans le Groupe D


Dmitri Bulykin fête son but contre la Grèce en 2004 (©Getty Images)

La Grèce, championne d'Europe en titre, rencontrera la seule équipe à l'avoir battue lors de la dernière phase finale au Portugal. Ce sera à l'occasion du deuxième match des Grecs de l'UEFA EURO 2008™, le 14 juin face à la Russie. Les deux autres équipes du Groupe D, l'Espagne et la Suède, ont également disputé la phase finale au Portugal, et espèrent en faire autant que les hommes d'Otto Rehhagel cette année. http://eurofoot.forumotion.com se penche sur les différentes confrontations entre ces équipes.

Grèce - Russie



Dmitri Kirichenko et Dmitri Bulykin avaient marqué lors des 17 premières minutes de la victoire 2-1 face à la Grèce à Faro-Loulé en 2004. La Grèce s'était qualifiée, et on connaît le reste de l'histoire.

Lors des éliminatoires de l'EURO '96™, la Russie avait battu la Grèce et s'était qualifiée pour la phase finale en Angleterre.

Grèce - Suède


Ces deux équipes ne se sont jamais rencontrées lors d'un Championnat d'Europe de l'UEFA ou d'une Coupe du Monde de la FIFA. Elles se sont affrontées lors des Jeux Olympiques de 1920 à Anvers, la Suède s'était imposée 9-0.

En cinq matches amicaux, la Suède ne s'est jamais imposée. Lors de la dernière confrontation, le 20 août 2003, la Grèce a obtenu son premier succès sur le sol suédois lors d'une victoire 2-1 à Norrkoping.

Grèce - Espagne




La Grèce et l'Espagne ont fait match nul 1-1 à l'EURO 2004. Fernando Morientes avait ouvert le score pour l'Espagne, et Angelos Charisteas avait égalisé pour la Grèce.

L'Espagne s'est imposée 3-2 à Salonique au début de la saison, grâce à deux buts de David Silva.

Suède - Espagne


Ces deux équipes se sont qualifiées dans le même groupe. L'Espagne a obtenu son billet en s'imposant 3-0 à domicile face aux Suédois lors de l'avant-dernier match. Joan Capdevila, Andrés Iniesta et Sergio Ramos ont été les buteurs à Madrid. Quatre jours plus tard, la Suède s'est qualifiée grâce à un succès 2-1 face à la Lettonie.

Des buts de Johan Elmander et Marcus Allbäck ont permis à la Suède de s'imposer lors du match aller à Stockholm en octobre 2006.

Ces deux pays comptent une victoire chacun en Coupe du Monde, mais ne se sont jamais rencontrés à l'EURO.

Suède - Russie


La seule fois que ces deux pays se sont rencontrés dans une compétition, c'était lors de la Coupe du Monde de la FIFA 1994 à Detroit. La Suède s'était imposée 3-1 grâce à Martin Dahlin. Les Russes avaient été réduits à dix alors que le score était de 1-1. Ce résultat avait permis à la Suède de se qualifier pour les huitièmes de finale et d'éliminer la Russie.

La Russie n'a jamais battu la Suède en cinq tentatives. En août 2002, à Moscou, le score avait été de 1-1 après des buts de Zlatan Ibrahimović et Aleksandr Kerzhakov.

Espagne - Russie


L'Espagne a battu la Russie lors de son premier match à l'UEFA EURO 2004™. Une victoire 1-0 en Algarve grâce à un but de Juan Carlos Valerón. Aucune de ces deux équipes ne s'était qualifiée pour les quarts de finale.

La Russie n'a toujours pas marqué le moindre but face à l'Espagne. La dernière confrontation remonte à un nul 0-0 à Albacete le 27 mai 2006.

L'Espagne a battu l'URSS 2-1 lors de la finale du Championnat d'Europe 1964 à Madrid. Les deux équipes devaient se rencontrer en quarts de finale quatre ans plus tôt, mais l'Espagne avait refusé de se rendre en URSS pour des raisons politiques, et s'était retirée de la compétition. Les Soviétiques avaient alors remporté le premier trophée face à la Yougoslavie en finale.

Les Tchèques se souviennent de 96



La rencontre entre la République tchèque et le Portugal va raviver le souvenir de l'un des plus beaux buts de l'histoire tchèque : le lob de Karel Poborský qui envoyait son équipe en demi-finales de l'EURO '96™. Le Portugal a un meilleur bilan face à la Turquie, battue à deux reprises en Championnat d'Europe de l'UEFA, tout comme la Suisse, co-organisateur de l'UEFA EURO 2008™. uefa.com revient sur certains matches entre ces quatre équipes du Groupe A.

République tchèque - Portugal


La seule confrontation entre ces deux équipes remonte au match de Birmingham cité plus haut.
L'équipe de Tchécoslovaquie qui a remporté le Championnat d'Europe 1976 avait battu le Portugal 5-0 lors des éliminatoires.

Suisse - République tchèque

Ces deux équipes ne se sont pas rencontrées depuis août 1999, lorsque les Tchèques s'étaient imposés 3-0 à Drnovice.
Les deux déplacements des Tchèques sur le sol suisse se sont soldés par une défaite 3-0 à Zurich en 1994, et une victoire 2-1 à Bâle en 1996.

République tchèque - Turquie

Les trois premiers matches de la République tchèque face à la Turquie se sont tous terminés par une victoire avec trois buts d'écart.
Les Tchèques semblaient s'acheminer vers une quatrième victoire consécutive en mars 2006 à Izmir, mais Ümit Karan marquait deux buts dans les deux dernières minutes pour égaliser à 2-2.

Portugal - Turquie

La Turquie a rencontré le Portugal à chacune de ses participations à l'EURO, s'inclinant en 1996 et 2000.
Nuno Gomes marquait les deux buts du Portugal en quarts de finale 2000, un match au cours duquel la Turquie avait un joueur expulsé et manquait un penalty.

Suisse - Turquie

La dernière confrontation entre ces deux équipes, lors des élimnatoires de la Coupe du Monde 2006, avait été émaillée d'incidents à Istanbul, opposant joueurs et membres de l'encadrement des deux équipes sur le terrain et dans le tunnel.
La Suisse s'était imposée au bénéfice des buts marqués à l'extérieur.
La Suisse et la Turquie se sont qualifiées pour EURO '96™ dans le même groupe. C'était la première participation de ces deux pays au Championnat d'Europe.

Suisse - Portugal

Le Portugal est invaincu en quatre matches en Suisse. Les trois matches qui se sont joués à Berne se sont tous terminés sur le score de 1-1.
Vainqueur de la Suisse lors des éliminatoires de la Coupe du Monde de la FIFA 1990 et 1994, le Portugal n'est pas parvenu à se qualifier.
Ces deux pays ne se sont jamais rencontrés lors d'une phase finale.

Nouvelle offre pour les entreprises


L'Allemagne jouera dans le Groupe B (©Getty Images)

Le directeur des opérations d'Euro 2008 SA, Martin Kallen, s'attend à une "énorme demande" pour les derniers packages d'hospitalité de l'UEFA EURO 2008™ puisque, suite au tirage de dimanche, les entreprises intéressées peuvent désormais sélectionner les matches de la phase finale auxquels elles veulent assister.

"Une expérience inoubliable"
En plus de pouvoir choisir différents matches, les clients disposent toujours de l'option multi-matches. Kallen a déclaré : "Comme 75 % du programme a été vendu avant le tirage au sort, il est fort probable qu'on ait une énorme demande pour les 25 % restants. Grâce à un package d'hospitalité pour la phase finale du Championnat d'Europe de l'UEFA, une société assure à ses invités de vivre une expérience inoubliable."

Packages
Les packages d'hospitalité comprennent un billet de catégorie 1, une restauration gastronomique, un programme de divertissement avant et après le match, ainsi que l'accès au secteur hospitalité. Le portefeuille de packages a été modifié et une nouvelle offre, dont le prix de départ est fixé à EUR 1 250/CHF 2125, inclut des matches de différents groupes. Les packages d'hospitalité officiels ne peuvent être achetés que via IMG, l'agent de vente exclusif du tournoi. Pour de plus amples informations, rendez-vous à l'adresse www.euro2008.com.

L'histoire parle pour la France


Sidney Govou lors de son doublé face à l'Italie (©Getty Images)

Raymond Domenech n'est certainement pas impatient de retrouver l'Italie, vainqueur de la Coupe du Monde de la FIFA 2006, mais le bilan de la France face aux Azzurri est impressionnant. Les Italiens ont souvent rencontré les Pays-Bas, et la Roumanie aura fort à faire dans ce Groupe C très relevé. Retour sur les rencontres passées.

Italie - France



Ces deux équipes se sont qualifiées dans le Groupe B. Bien que l'Italie ait remporté le groupe, la France a été meilleure lors des deux rencontres face aux Italiens, s'imposant 3-1 à domicile avant de faire match nul 0-0 en Italie.
L'Italie a remporté la finale de la Coupe du Monde 2006 à Berlin aux tirs au but. C'est David Trezeguet, qui avait donné la victoire à la France à l'UEFA EURO 2000™, qui a manqué son penalty.
Cette finale de Coupe du Monde restera dans l'histoire à cause du coup de tête de Zinédine Zidane sur Marco Materazzi.
Si on ne tient pas compte des séances de tirs au but, la France n'a pas perdu face à l'Italie depuis la Coupe du Monde 1978.

Pays-Bas - France

Les Pays-Bas ont perdu aux tirs au but face à la France à l'EURO '96™.
Les Néerlandais ont battu la France 3-2 quatre ans plus tard, mais les deux équipes étaient déjà qualifiées pour les quarts de finale.
Le président de l'UEFA Michel Platini a marqué lors de la victoire 2-0 de la France face aux Pays-Bas lors des éliminatoires de la Coupe du Monde 1982 au Parc des Princes. Didier Six avait marqué le second but.
Ces deux équipes se sont rencontrées pour la dernière fois le 31 mars 2004 en amical à Rotterdam (0-0).

Pays-Bas - Italie


L'Italie a battu les Pays-Bas aux tirs au but en demi-finale de l'UEFA EURO 2000™.
Cette rencontre à Amsterdam était la première entre ces deux équipes dans un tournoi majeur depuis la Coupe du Monde 1978. Les Oranje s'étaient imposés à Buenos Aires pour se qualifier pour la finale grâce à des buts d'Ernie Brandts et Arie Haan. Brandts avait marqué contre son camp pour donner l'avantage aux Italiens. Depuis, cela fait huit matches que les Pays-Bas n'ont pas battu l'Italie.
Les deux sélectionneurs, Marco van Basten et Roberto Donadoni, ont joué ensemble de nombreuses années à l'AC Milan.

Pays-Bas - Roumanie

Ces deux pays se sont qualifiés dans le même groupe. Les Roumains ont fini en tête du groupe, ayant obtenu leur première victoire de leur histoire face aux Pays-Bas en octobre. Dorin Goian a marqué le but de la victoire.
A l'inverse, les Néerlandais ont réalisé le doublé face à la Roumanie lors des éliminatoires de la Coupe du Monde 2006.
La Roumanie n'a pas marqué le moindre but lors des cinq premiers matches entre ces pays, et n'a inscrit que deux buts en dix matches au total.

Italie - Roumanie

L'Italie a remporté les quatre dernières rencontres, une série qui a débuté par une victoire 2-0 à Bruxelles lors des quarts de finale de l'UEFA EURO 2000™. Francesco Totti et Filippo Inzaghi étaient les buteurs italiens, et Gheorghe Hagi était expulsé pour sa 125e et dernière sélection avec la Roumanie.
Inzaghi a également été buteur lors des deux victoires de l'Italie en éliminatoires de la Coupe du Monde 2002.

France - Roumanie

C'est à l'EURO '96™ que la France et la Roumanie se sont rencontrées pour la première et unique fois en phase finale. Un but de Christophe Dugarry permettait aux Bleus de remporter le match de groupe à Newcastle, et offrait aux Français une dixième victoire consécutive sous la houlette d'Aimé Jacquet.
Un match amical a été joué depuis. La France s'imposant 2-1 à Paris en 2002 grâce à des buts de Patrick Vieira et Emmanuel Petit.
Ces deux équipes se retrouveront lors des éliminatoires de la Coupe du Monde 2010.

Souvenirs mitigés entre voisins


L'Autriche espère faire la fête en juin (©Getty Images)

Le Groupe B contient les deux seules équipes n'ayant jamais participé à une phase finale du Championnat d'Europe de l'UEFA (l'Autriche et la Pologne), et l'Allemagne, triple vainqueur de la compétition, fait figure de grand favori pour se qualifier pour les quarts de finale. L'Autriche, pays co-organisateur, jouera tous ses matches à Vienne, et aura à cœur de battre la Croatie et la Pologne. http://eurofoot.forumotion.com/ revient sur différentes confrontations entre les équipes de ce groupe.

Autriche - Allemagne


La seule victoire de l'Autriche face à l'Allemagne en compétition remonte à la Coupe du Monde de la FIFA 1978. Le légendaire Hans Krankl avait marqué deux fois pour offrir une victoire 3-2 à l'Autriche.

Quatre ans plus tard, ces deux pays se retrouvaient lors de la phase finale en 1982, à l'occasion d'un match qui allait faire couler beaucoup d'encre. La RFA s'était imposée 1-0, un résultat qui permettait aux deux équipes de se qualifier, aux dépens de l'Algérie qui avait déjà joué tous ses matches. C'est après ce genre de comportement antisportif que les derniers matches de groupes ont commencé à être joués simultanément.

Les cinq dernières confrontations sont des matches amicaux. L'Allemagne a remporté les trois derniers (5-1 à Vienne, 6-2 à Leverkusen et, plus récemment en août 2004, 3-1 à Vienne).

Autriche - Croatie


Ces deux équipes ne se sont jamais rencontrées en compétition officielle. Le 23 mai 2006, à Vienne, la Croatie s'est imposée 4-1 grâce à Ivan Klasnić (deux buts), Marko Babić et Boško Balaban. Andreas Ivanschitz a marqué pour l'Autriche.

Autriche - Pologne


La Pologne a réalisé le doublé face à l'Autriche lors des éliminatoires de la Coupe du Monde 2006, marquant trois buts à chaque match.

La Pologne a également marqué trois buts lors d'un amical en 1994 à Katowice, mais l'Autriche avait marqué quatre buts et s'était imposée.

Croatie - Allemagne


La première confrontation entre ces deux équipes remonte à l'EURO '96™. L'Allemagne s'était imposée en quarts de finale C'est Matthias Sammer, Ballon d'Or 1996, qui avait marqué le but de la victoire.

La Croatie s'est vengée deux ans plus tard lors de la Coupe du Monde 1998. Les Croates s'étaient imposés 3-0 à Lyon. Le défenseur allemand Christian Wörns avait été expulsé, et Robert Jarni, Goran Vlaović et Davor Šuker avaient marqué pour la Croatie.

Croatie - Pologne


La Croatie a l'avantage au nombre de victoires, mais c'est la Pologne qui a remporté le dernier match. C'était à Wolfsbourg, juste avant la Coupe du Monde 2006 (1-0).

Allemagne - Pologne


La Pologne n'a jamais battu l'Allemagne en 15 rencontres. La dernière confrontation remonte à la dernière Coupe du Monde. Les Allemands avaient éliminé la Pologne du tournoi.

Ces deux équipes se sont aussi rencontrées lors de la Coupe du Monde 1974 en Allemagne. Les Allemands s'étaient également imposés sur le score de 1-0 à Francfort grâce à Gerd Müller.

L'"Europass", ballon officiel à la surface de velours



Le ballon officiel de l'Euro-2008 de football, présenté dimanche à Lucerne (centre) à l'occasion du tirage au sort des quatre groupes du tournoi, a été baptisé "Europass" et est doté d'une surface veloutée pour un meilleur contrôle, a annoncé l'Union européenne de football (UEFA).

Conçue par le numéro deux mondial des équipements sportifs, mais numéro un des fabricants de ballon, l'Allemand Adidas, traditionnel partenaire de l'UEFA et de la Fédération internationale de football (Fifa), sa texture doit assurer une meilleure transmission de la force de frappe des joueurs et, grâce à une vitesse de rotation accrue, permettre de donner plus d'effet au ballon, selon ses concepteurs.

L'"Europass", qui a été présenté par les capitaines des deux pays organisant le tournoi du 7 au 29 juin en Autriche et en Suisse, le Suisse Alexander Frei et l'Autrichien Andreas Ivanschitz, doit en outre offrir une meilleure prise aux gardiens de but.

De couleur blanche et noire avec des éléments rouges et argentés, ce nouveau ballon apparaît comme l'opposé de son prédécesseur "Roteiro", conçu par Adidas pour l'Euro-2004 au Portugal et qui présentait un surface lisse et uniformément argentée. Le "Roteiro" avait été critiqué par certains gardiens de buts, qui avaient jugé sa prise en mains peu fiable et ses trajectoires fluctuantes.

Mis au point après deux ans de recherches, ce ballon répond à trois critères baptisés "PSC": P pour puissance (power), S pour effet (swerve) et C pour contrôle (control). La technique d'assemblage, le collage thermique, est la même que celle du ballon fabriqué par Adidas pour la Coupe du monde de football 2006 en Allemagne, appelé "Teamgeist" ("esprit d'équipe").

Van Basten arrête à la fin de l'EURO


Dernière campagne pour Marco van Basten (©Getty Images)

Le sélectionneur des Pays-Bas Marco van Basten a annoncé son départ après la phase finale de l'UEFA EURO 2008™ en Suisse et en Autriche, de même que son adjoint John van't Schip.

"Grand défi"
Les deux hommes ont communiqué mardi leur décision lors d'une réunion au siège de leur Fédération. "Cela fera quatre ans que nous sommes en poste", a dit Van Basten. "Il nous reste un grand défi à relever. Ensuite, il sera temps de changer d'horizon." L'ancien attaquant de légende, vainqueur de l'EURO en 1988, 43 ans, a remplacé Dick Advocaat après l'UEFA EURO 2004™. "John et mois n'avons aucune idée de ce que nous allons faire après mais il était de notre devoir d'annoncer notre décision à notre Fédération", a déclaré Van Basten.

"Dommage"
"Je pense que c'est dommage mais j'apprécie qu'ils aient pris soin de nous informer", a fait savoir le directeur de la Fédération néerlandaise Henk Kesler. Sous les ordres de Van Basten, les Pays-Bas ont atteint les 8es de finale de la Coupe du Monde de la FIFA, éliminés dans la nervosité face au Portugal. Dans le Groupe C de l'EURO 2008, ils retrouveront la France, l'Italie et la Roumanie en Suisse.

Les camps de base pour l'EURO


Une vue spectaculaire d'Innsbruck (© Oesterreich Werbung/Mallaun)

Les 16 équipes qualifiées pour le Championnat d'Europe de l'UEFA 2008 ont trouvé leur hôtel et leur terrain d'entraînement pour la phase finale qui aura lieu cet été en Autriche et en Suisse.

Hôtels de transfert
Lorsque plusieurs équipes avaient choisi le même hôtel, la priorité a été donnée à celle qui l'avait sélectionné en premier. Si une équipe loge à plus de 120 km du stade dans lequel elle doit jouer, elle doit arriver à l'hôtel officiel de transfert, situé dans la ville du match, au moins 24 heures avant le coup d'envoi.

Pour voir la liste des hôtels et des terrains d'entraînement, cliquez ici.

"Bienvenue à tous les pays qualifiés"



Les présidents des deux associations hôtes de l'UEFA EURO 2008, l'Autriche et la Suisse, ont promis un accueil chaleureux aux 14 équipes qualifiées.

"Bienvenue"
"Bienvenue à tous les pays qualifiés", a déclaré Ralph Zloczower, président de l'Association suisse de football. "J'espère que la phase finale du Championnat d'Europe [de l'UEFA] sera pleine de moments inoubliables, et toujours en phase avec le slogan du tournoi : 'L'émotion au rendez-vous'." Friedrich Stickler, président de l'Association autrichienne de football, a ajouté : "Avec les équipes, je suis impatient d'accueillir tous les fans de football l'Europe qui feront de l'UEFA EURO 2008 une fête du football extraordinaire et amicale."

Tirage au sort à Lucerne
Le tirage au sort de la phase finale aura lieu le dimanche 2 décembre à Lucerne. Les qualifiés seront répartis en quatre groupes, et la liste des matches sera compilée. A l'exception du match Serbie - Kazakhstan qui se jouera samedi, 306 matches de qualification et 18 journées ont été disputés depuis le 16 août 2006. Au total, 27 540 minutes ont été jouées, et 838 buts ont été marqués.

Record pour Healy
Le meilleur buteur est David Healy, qui a marqué 13 buts pour l'Irlande du Nord. En guise de comparaison, les Pays-Bas ont marqué 15 buts dans le Groupe G, malgré un total de 79 frappes cadrées. C'est plus que toute autre équipe dans la compétition. C'est l'Allemagne qui a marqué le plus grand nombre de buts dans un match (13-0 contre Saint-Marin). Seulement 21 matches se sont terminés sur le score de 0-0.

Prix du fair-play pour la Croatie
Avec seulement six cartons jaunes, la Croatie a été l'équipe la plus correcte de ces éliminatoires. C'est l'Espagne qui a commis le moins de fautes (85). Andy Selva (Saint-Marin) est le joueur qui a subi le plus grand nombre de fautes (52). En deuxième position, on retrouve le Portugais Cristiano Ronaldo (48). Ronaldo est également le joueur qui a le plus tiré au but (31) et qui compte le plus de tirs à côté (24).

La Grèce affûtée



Au moment où se jouent ce week-end et mercredi prochain les derniers matchs qualificatifs pour l'Euro 2008, http://eurofoot.forumotion.com/ débute une série sur les équipes qui seront présentes au rendez-vous européen de l'été prochain en Suisse et en Autriche. Chacune d'entre elles est examinée sous trois facettes : le joueur star, le sélectionneur, le fait d'armes. Honneur aux tenants du titre pour commencer. Les Grecs, champions d'Europe 2004, ont parfaitement tenu leur rang lors des éliminatoires, empochant leur qualification au nez et à la barbe de l'ennemi turc.

Le joueur star : Theofanis Gekas
C'est l'homme qui monte au sein de la sélection hellène. Theofanis Gekas, Fanis pour les intimes, est la nouvelle arme offensive grecque. Pas très grand (1m78), ni jeune ni vieux (27ans), Gekas ne compte qu'une quinzaine de sélections mais son ascension fulgurante lors des trois dernières saisons font de lui un épouvantail. Un dieu grec, comme le surnommaient les supporters de Bochum, prompts à danser le sirtaki à chacune de ses actions décisives, lors d'une saison 2006 de Bundesliga qu'il acheva au rang de meilleur buteur, devant les Klose, Gomez et autres Kuranyi. Une réussite qui n'a pas échappé au Bayer Leverkusen, qu'il a rejoint au début de l'année. Rien ne le prédestinait pourtant à découvrir l'Allemagne, si ce n'est ce refus de rejoindre le PAOK, en pleine gloire au Pana. Vexé, son président le brada à Bochum, loin de Kallithea, où il marquait quasiment tous les deux matchs, et de Larissa, sa ville natale, qui abritait le AE Larissa 1964, le club de ses débuts en deuxième division. Facilement reconnaissable à ses cheveux qui rebiquent mais surtout à son sens du but, Gekas a inscrit pour son pays un but précieux contre la Bosnie, juste avant la victoire à Istanbul (1-0). Une belle réussite pour un joueur qui n'avait jamais connu l'honneur de la sélection en catégories de jeunes.

Le sélectionneur : Otto Rehhagel
L'entraîneur allemand a tout connu en Grèce. Le panégyrique, au lendemain de la victoire à l'Euro 2004. Le conseil d'ami, partir au faîte de sa gloire, et merci pour tout. La tempête, après sa piteuse campagne de qualifications pour la Coupe du Monde 2006, et des choix jugés trop conservateurs. Et de nouveau la quasi-déification. La critique est ainsi faite, tout en excès. Celui qu'on a surnommé le roi Otto II (en référence à Otto Ier, roi de Grèce au XIXè siècle) ou Otto Rehhakles (en songeant à Hercule) s'occupe des destinées grecques depuis 2001. Il a mené à maturation une génération dorée, les Nikopolodis, Dellas, Kapsis, Liberopoulos, en profitant de l'expérience des jeunes expatriés : Kyrgiakos, Seitaridis, Giannakopoulos, Charisteas. La Grèce a réalisé un quasi sans faute dans sa course à l'Euro 2008, lavant l'affront au retour d'une déroute à domicile contre le voisin turc (1-4). Le « dictateur démocratique », du Otto Rehhagel dans le texte, a des allures de magicien. Lui l'ancien joueur de Kaiserslautern, qui sur le banc mena son club au titre de champion d'Allemagne l'année de la remontée (1998). Trois Bundesliga, trois coupes d'Allemagne mais aussi une Coupe des Coupes à la tête du Werder Brême, Rehhagel affiche un bien beau palmarès. Pour le plus grand bonheur des Grecs.

Le fait d'armes à l'Euro : le titre en 2004
Le titre obtenu au Portugal est le seul et unique exploit grec lors d'un Championnat d'Europe. La Grèce a participé, quelquefois, et brillé, une seule fois. Emmenée par sa myriade de milieux infatigables (Zagorakis, Karagounis, Basinas ou Katsouranis), la formation de Rehhagel a tissé un bloc-équipe dont on n'a jamais vanté le génie mais la cohérence. Vainqueur surprise du match d'ouverture (2-1 contre le pays hôte), la Grèce a pris le dessus par la plus petite des marges en quart, demi et finale, face à une France amorphe (et cette tête de Charisteas), une République Tchèque fauchée par un but en argent (sur une tête de Dellas from Hellas), et un Portugal titré avant l'heure (et cette décidément forte tête de Charisteas), comme lors d'une certaine finale de Coupe UEFA 2005. Inattendu, impensable, mais bel et bien réel. La Grèce l'a fait, et compte bien remettre le couvert.

Carapate en Suisse



http://eurofoot.forumotion.com/ poursuit sa série sur les équipes qui seront présentes au rendez-vous européen de l'été prochain en Suisse et en Autriche. Chacune d'entre elles est examinée sous trois facettes: le joueur star, le sélectionneur, le fait d'armes. Après la Grèce, tenante du titre, place à la Roumanie, brillante et rapide première du Groupe G, devant les Pays-Bas.

Le joueur star : Christian Chivu
Le capitaine de la sélection roumaine a déjà exporté son élégance sur les terrains d'Europe plus d'une cinquantaine de fois. Défenseur gaucher indéniablement doué, Chivu s'est épanoui à l'Ajax avant de devenir un titulaire indiscutable dans l'axe de l'arrière-garde romaine. Il aura fallu 16 millions d'euros à l'Inter pour l'arracher des griffes de la Roma et des autres courtisans du G14 l'été dernier. A 27 ans, l'homme de Resita s'impose comme le leader naturel d'une sélection qu'il fréquente depuis 1999 : « ça nous a pris sept ans de dur labeur pour parvenir à cette qualification. A partir de maintenant, nous atteindrons nos objectifs. » Le coéquipier des Lobont, Contra, Rat, Mutu et Niculae affiche l'ambition des siens, et la confiance qui anime ces précoces qualifiés. D'une anticipation des plus subtiles ou d'un but décisif sur coup de pied arrêté, Chivu sera le garant d'une campagne réussie l'été prochain. On naît artisan du succès ou l'on ne l'est pas.

Le sélectionneur : Victor Piturca
Comme Chivu, Piturca a fréquenté les rangs de l'Université Craiova. Mais c'est au Steaua Bucarest qu'il a établi sa réputation à la fin des années 80, réussissant presqu'autant de buts (165) que de rencontres disputées (174) ou que les centimètres de son grand corps (195). L'Euro 2008 aura pour lui une saveur toute particulière puisqu'il avait déjà mené son pays à la qualification sans pouvoir disputer la phase finale en 2000, limogé avant les réjouissances. Depuis qu'il a récupéré les rênes, Piturca a incorporé des jeunes talentueux, tels Marica, Radoi ou Goian. La Nationala s'est structurée, et Piti, cloué au pilori pour une Coupe du Monde allemande envolée, a retrouvé les faveurs de la presse locale. 30 victoires en 46 rencontres, une série de 10 matches sans défaite durant les derniers éliminatoires, et un blason national redoré. « N'oubliez pas que nous représentons la Roumanie», s'exclame le sélectionneur roumain. Le professionnalisme est la première marche des exploits.

Le fait d'armes à l'Euro : trois quarts de finale
1960, 1972 et 2000. A chaque fois, la Roumanie a réussi son Euro aux trois-quarts. De jolies prémices sans lendemain. Jusqu'à présent, Tchèques, Hongrois ou Italiens, les adversaires étaient trop forts à l'approche du dernier carré. A l'Euro 2000, on retiendra la prouesse qui consista à sortir d'une poule qui comportait le Portugal, l'Allemagne et l'Angleterre, grâce à un retentissant 3-2 contre l'île du centre du monde. C'était le dernier tournoi majeur disputé par la sélection, qui retrouve la lumière, affamée, après ces années de disette. Pourtant, la Roumanie s'était fait une spécialité de terminer première de son groupe de qualification pour les Euro 84, 96 et 2000. A l'aube de l'édition 2008, les augures sont bons. Preuves en sont ces victoires de prestige contre l'Espagne ou la Turquie en amical. Douzième nation FIFA, la Roumanie espère enfin régner sur l'Europe. Le château des Carpates est déjà bâti. Mais les joueurs se comporteront-ils bien en hôte riche ?

L'Allemagne aux abonnés présents



http://eurofoot.forumotion.com/ poursuit sa série sur les équipes qui seront présentes à l'Euro 2008. Découvrez aujourd'hui l'Allemagne, épouvantail européen, auréolée de trois succès et deux finales dans l'épreuve continentale.

Le joueur star : Miroslav Klose
Imaginez les dégâts d'un hélicoptère dans la surface de réparation adverse. Ses hélices happeraient tout ballon aérien pour le rabattre sans préavis dans le but groggy. A quelques détails près, c'est l'effet que produisent les têtes chercheuses de l'impressionnant Klose. Miroslaw Kloze, de son vrai nom polonais, s'est imposé comme le joueur phare de la Mannschaft depuis la Coupe du monde 2002, où son réalisme laissa coi. 5 buts dans la compétition reine, 5 buts à nouveau lors du dernier Mondial à domicile, et un titre de meilleur buteur en poche. A 29 ans, Miro a changé d'échelon avec succès, quittant la hanse de Brême pour l'ennemi munichois, après avoir éclos chez les Roten Teufel de Kaiserslautern, sous la férule judicieuse de Rehhagel. Pas si géant que cela (1m82), Klose impressionne par sa régularité, son impulsion, son sens du timing et ses appels puissants. N'en déplaise au papier glacé qui le boude et au glamour qui commande les têtes d'affiche, Klose est un des tout meilleurs avant-centre au monde.

Le sélectionneur : Joachim Löw
Ce n'est pas le nouveau sélectionneur allemand qui nous contredira, affligé par son attaque aphone et orpheline de Klose, lors de la victoire tchèque à Munich (3-0), le 17 octobre dernier. Ce jour-là, Löw voulait fêter en grande pompe sa campagne d'éliminatoires réussie. L'ancien assistant de Jürgen Klinsmann se plaisait à vanter sa marque de fabrique, il doit désormais mieux cerner les carences de sa sélection. Ancien attaquant de deuxième division, Löw a, tour à tour, entraîné Stuttgart, Fenerbahçe ou Innsbrück, avant de recevoir un appel tombé du ciel pour façonner la Klinsmannschaft. Löw, en adorateur de la tactique, complétait Klinsmann le féru d'attaque. Son messie durablement installé aux Etats-Unis, il n'y avait plus qu'à supprimer de son titre le terme « assistant ». Seul à la tête d'un label toujours présent dans les grandes compétitions, Löw n'a qu'une seule voie pour convaincre : gagner l'Euro 2008. Et c'est d'ailleurs l'objectif qu'il martèle. Vaincre en incorporant de jeunes loups (Janssen, Trochowski ou Gomez). Et en achevant de dynamiter les clichés outre-Rhin, grâce à un 4-4-2 en diamant porté sur l'offensive, dont les clés sont confiées aux arrières latéraux.

Le fait d'armes à l'Euro : 72, 80 et 96
Les Allemands sont triples détenteurs du trophée. Leur moisson a commencé en 1972, grâce à un certain Gerd Müller, qui écrasa à lui seul la compétition. En 1980, personne ne put prévenir la récidive, et le doublé d'Horst Hrubesch en finale contre la Belgique (2-1). A vrai dire, l'équipe composée de Schumacher, Matthäus, Schuster, Rummenigge, Allofs, Bonhof, Stielike ou Magath ne pouvait pas prétendre à grand-chose d'autre que la victoire finale. La dernière prouesse allemande remonte à 1996, pour une revanche de la finale 76 contre la République tchèque. Le but en or de Bierhoff emmena l'Allemagne dans la troisième dimension des Championnats d'Europe, une performance inégalée à laquelle postulent uniquement les Français. En attendant de retrouver les sommets, l'Allemagne tentera de renouer avec les quarts de finale, qu'elle n'a plus atteints depuis sa campagne victorieuse de 96.

Solide comme un Tchèque



http://eurofoot.forumotion.com/ poursuit sa série sur les équipes qui seront présentes à l'Euro 2008. Découvrez aujourd'hui la République tchèque, issue du même groupe que l'Allemagne, qu'elle a dominée 3-0 à Munich pour obtenir sa qualification.

Le joueur star : Petr Cech
25 ans. Il fait bon remémorer l'âge du géant tchèque. Son quasi double mètre tient lieu de rempart de Chelsea depuis un peu plus de trois ans, pour le plus grand plaisir des Blues. Un mets d'autant plus recherché que les gardiens de Premiership ne sont pas réputés sûrs et décisifs, à l'inverse d'un certain natif de Plzen, débusqué en 2002 par le Stade Rennais pour la coquette somme de 5 millions d'euros. Cech vient de contrer trois tirs aux buts français en finale de l'Euro espoirs, c'est un phénomène scruté. Deux ans plus tard, les millions d'Abramovich prennent le dessus sur les courtisans européens, et « l'invincible », comme on le surnomme déjà, intègre une équipe à la hauteur de son talent. Meilleur gardien de l'Euro 2004, imbattable pendant plus de 1000 minutes en championnat dès sa première saison, Cech remporte deux championnats avant de se blesser gravement. Un enfoncement de la boîte crânienne qui lui vaut désormais le port d'un casque, mais n'altère ni son envergure ni ses étonnants réflexes.

Le sélectionneur : Karel Brückner
Appelé à la rescousse d'un bateau ivre, éliminé du Mondial 2002, Brückner a rapidement redressé la barre, ne concédant que 3 défaites en 30 rencontres officielles. Intégrant peu à peu les Espoirs dont il avait la charge quelques mois auparavant, conservant les anciens Poborsky et Smicer. Les Tchèques atteignent le dernier carré à l'Euro 2004, et remportent un match renversant contre les Pays-Bas (3-2) grâce à la malléabilité de leur système tactique. Pourtant ils échouent en première phase du Mondial 2006. Confiance est maintenue à Brückner, le guide d'Olomouc, partisan d'un football attractif et alerte. La victoire remportée sur les terres allemandes (3-0, le 17 octobre dernier) est synonyme de qualification pour l'Euro. Des anonymes (Matejovsky, Pospech) se font un nom, le jeune Fenin s'arrache déjà à 9 millions d'euros. La République tchèque est de retour.

Le fait d'armes à l'Euro : 1976
On aurait pu retenir la demi-finale de 1960, la 3e place de 1980, voire la demi-finale lors du dernier Euro. Ou mieux, la finale de 1996, l'épopée de la génération Kouba, Bejbl et Poborsky stoppée par un but en or. Impossible de lutter contre le métal roi. Heureusement pour la République Tchèque, ou plutôt la Tchécoslovaquie, il y eut 76. 76 et cette formidable victoire en prolongation en demi contre la Hollande de Cruyff et Neeskens. 76 et cette époustouflante finale contre la RFA de Beckenbauer, revenue à 2-2 dans les derniers instants du temps réglementaire. Pour la première fois de l'histoire, on désignerait le vainqueur de l'Euro à l'issue des tirs aux buts. Baptême pour le moins réussi. Alors qu'Hoeness enlevait trop son tir, le milieu de terrain Antonin Panenka s'avançait pour offrir à son pays un titre continental. Quelques secondes plus tard et une feuille morte interminable dans les filets de Sepp Maier, un geste technique venait d'éclore. Estampillé. La République tchèque d'Ivo Viktor (gardien de la sélection et 3è au Ballon d'Or cette année-là) inscrivait de la plus belle manière son nom au palmarès des Championnats d'Europe.

Halo de Pologne



http://eurofoot.forumotion.com/ poursuit sa série sur les équipes qui seront présentes à l'Euro 2008. Gros plan sur la Pologne, enfin de retour en phase finale et surprenant vainqueur du groupe A.

Le joueur star : Ebi Smolarek
Si la Pologne retrouve le chemin de l'Euro, c'est en grande partie grâce à lui. Smolarek a inscrit pas moins de neuf buts dans ces éliminatoires. Il a ouvert son compteur pour sa première titularisation au Kazakhstan, offrant à la Pologne sa première victoire en trois rencontres. S'ensuivent un doublé à Chorzow fatal au Portugal (20 ans après le dernier but polonais contre le Portugal, inscrit par son père, ancien médaillé de bronze au Mondial polonais), un but précieux à Bakou, un triplé contre le Kazakhstan, et un doublé samedi dernier contre la Belgique pour sceller la qualification. Son profil d'attaquant remuant a incité son entraîneur du Feyenoord à l'emmener dans ses valises au Borussia Dortmund. Sans scorer à tout va, Ebi fait jouer les autres, et excelle dans une position d'électron libre, en neuf et demi ou en milieu excentré. Cette qualité a convaincu Santander de le recruter l'été dernier. A 26 ans, Smolarek a su, par sa technique et sa vivacité, s'imposer comme un pilier et un moteur de la sélection. Au vu de ses récentes prestations, le fin Euzebiusz (68kg) pourrait même être qualifié d'homme providentiel.

Le sélectionneur : Leo Beenhakker
L'aventure des soca warriors de Trinidad & Tobago, c'était lui. Il qualifie de main de maître le plus petit pays jamais qualifié pour une Coupe du monde, arrache un nul à la Suède et voit un autre point s'envoler face à l'Angleterre pour un tirage de queue de cheval. Beenhakker est un sacré routier du métier. 40 ans de terrain, un brin de roublardise, et des expériences aux quatre coins du monde. Un titre avec l'Ajax en 1980 en lançant le jeune Rijkaard, trois championnats d'affilée avec le Real (entre 87 et 89) et un au revoir au faîte de sa gloire. Autant dire que l'homme au cigare n'a jamais eu de mal à retrouver un club. En Espagne, au chevet des Oranje, en Suisse, au Mexique, ou au coeur de la Caraïbe, Beenhakker motive sans barrière de langue. C'est une sorte de sorcier blanc, psychologue globe-trotter aux valises fumantes. Sa dernière acquisition, la Pologne de Janas rentrée au pays le coeur lourd du Mondial allemand. Cette même Pologne qualifiée pour l'Euro 2008, c'est encore lui.

Le fait d'armes à l'Euro : 2008
La Pologne a plus souvent brillé par son absence à l'Euro. En dépoussiérant les parchemins des Championnats d'Europe, on trouve malgré tout un huitième de finale en 1960, et une deuxième place de poule en 1972 derrière l'imbattable Allemagne. Depuis, c'est une longue histoire de désamour, 36 ans de cahotement, de perdition, d'abstinence. Le parcours chaotique de la sélection lors de la Coupe du monde 2006 est dans la lignée de ces déceptions à répétition. Surpris d'entrée par l'Equateur, et les arrêts de jeu chers à Neuville, la Pologne s'est offert des regrets vivaces contre le Costa Rica. Une désillusion qui a semblé se poursuivre en début d'éliminatoires pour l'Euro, malgré l'arrivée de Beenhakker. Tout avait mal commencé. Une défaite d'entrée face à la Finlande (1-3) puis un nul contre la Serbie (1-1). Deux cartouches grillées à domicile. Mais la Pologne a su presser à la fois la détente et l'accélérateur pour empocher huit victoires en onze rencontres et doubler Portugais, Finlandais, Serbes et Belges dans la hiérarchie du groupe A, certainement le plus relevé. Parfois, il semble plus facile de réussir avec tous les éléments contraires.

L'Italie sans s'affoler



Avant le tirage au sort dimanche prochain de la phase finale de l'Euro 2008 en Suisse et en Autriche, http://eurofoot.forumotion.com/ poursuit sa série sur les équipes qualifiées. Coup de projecteur sur l'Italie, qui a patiemment pris la mesure de ses adversaires du groupe B.

Le joueur star : Andrea Pirlo
Il est le régulateur, l'homme orchestre de la Botte. Un milieu à tout faire, bien souvent retranché dans son camp pour mener à sa guise la remontée de balle. Et quand on a sa qualité de passe, on ne peut échapper à son destin de joueur décisif. C'est lui qui priva l'Allemagne de sa finale en 2006 d'une passe diabolique pour Grosso. Lui qui déposa son ballon sur la tête de Materazzi en finale. Lui encore qui anéantit bien des gardiens en enroulant des coups-francs cousus main, ou plutôt de son pied droit d'architecte, son surnom implacable. Sûrement le joueur le plus régulier de la Squadra avec Zambrotta et Buffon, l'enfant de Brescia atteint sa pleine mesure à 28 ans. Repéré très tôt, mais bringuebalé de bancs en prêts, il n'a éclos qu'en 2002 sous le maillot 21 du Milan AC et la tutelle d'Ancelotti. Deux Ligues des champions, une Coupe du monde et un Scudetto plus tard, Pirlo peut apprécier le chemin parcouru. Mais ce sera sans l'esquisse d'un sourire. Sur un terrain, Pirlo crée. Et c'est une occupation à plein temps.

Le sélectionneur : Roberto Donadoni
On retient de Donadoni ses dix années de gloire au Milan, entre 86 et 96, ponctuées de cinq titres nationaux et de trois Ligues des champions. Le milieu aux cheveux bouclés en avait récolté 63 apparitions en équipe d'Italie et une double participation à la Coupe du monde. Sa reconversion laisse plus sceptique les suiveurs transalpins. Le natif de Bergame s'est retrouvé du jour au lendemain successeur du grand Lippi, par l'entremise de son compère de la grande époque, Demetrio Albertini. L'entraîneur inexpérimenté de Livourne essuie alors de vives critiques, renforcées par des prestations médiocres (défaite contre la Croatie en amical, nul contre la Lituanie et défaite en France pour entamer les qualifications à l'Euro). Heureusement, il trouve son rythme de croisière et l'Italie déroule sa qualification, n'était cette dernière frayeur en Ecosse, cet immanquable gâché par Mc Fadden deux minutes avant le but libérateur de Panucci, aérien sur un coup-franc qui n'avait pas lieu d'être. Pourtant, on lui reproche encore sa soixantaine de joueurs appelés et son intransigeance vis-à-vis des Totti, Nesta ou Del Piero, terrés dans une retraite internationale plus ou moins forcée. S'il veut prolonger sa carrière de sélectionneur, Donadoni devra réussir l'Euro 2008, sous peine de finir enseveli sous les remontrances à bras raccourcis.

Le fait d'armes à l'Euro : 1968
L'Italie attend un nouveau sacre européen depuis bientôt quarante ans. C'était à domicile, et c'est le seul titre continental qu'elle a pu empocher. Il faut croire que cette victoire était écrite, puisqu'après la demi-finale à Naples contre les Soviétiques et cent vingt minutes sans but, c'est grâce à un tirage au sort à la pièce que l'Italie obtint miraculeusement son billet pour la finale. Une dernière marche que les Zoff, Facchetti et Riva franchirent en deux temps, devant un parterre romain aux anges : succès 2-0 face à la Yougoslavie lors de la finale rejouée. Depuis cette période faste, l'Italie court après la réussite. Encore à la maison en 1980, elle ne fit pas mieux que 4ème. Elle crut l'emporter en 2000, mais fut rattrapée in extremis par l'audace de Wiltord et Trezeguet. Lors du dernier exercice au Portugal, la Squadra n'a même pas franchi l'étape des poules, éliminée par deux pays scandinaves qu'elle eut le mauvais goût d'accuser de complicité.

France, terre d'Europe



http://eurofoot.forumotion.com/ poursuit sa série sur les équipes qui seront présentes à l'Euro 2008. Place à la France, qualifiée sans trop d'ecchymoses, malgré deux revers contre l'Ecosse.

Le joueur star : Claude Makelele
En l'absence de Patrick Vieira, régulièrement blessé, et devant l'éclosion de la nouvelle génération, Makelele s'affirme comme le patron des Bleus. Régulateur en chef du milieu, il utilise à merveille son sens inné du placement et sa capacité à chiper la balle dans les pieds de l'adversaire. Il est le seul Français à avoir remporté trois championnats européens majeurs avec Nantes (95), le Real Madrid (2001 et 2003) et Chelsea (2005 et 2006). Zidane n'aura eu de cesse de louer l'abattage du seul milieu défensif de l'équipe, artisan de l'éclat des Galactiques. Trois fois sorti de sa retraite internationale auto-programmée, l'inusable récupérateur originaire de l'ex-Zaïre ne voit plus aujourd'hui l'intérêt de raccrocher. Make a grandi de ses retours en Bleu, apportant toute son expérience à un train qu'il avait trop souvent laissé filer (98 et 2000). Présent lors des échecs tricolores en 2002 et 2004, il a enfin atteint son régime en 2006 lors de l'épopée allemande. Il aura 35 ans l'été prochain, plus de 65 sélections, et l'envie d'ouvrir son palmarès international, pour mieux le clôturer.

Le sélectionneur : Raymond Domenech
Le sélectionneur national ne laisse pas insensible. Par ses frasques verbales ou ses décisions arrêtées, à son insu ou à son initiative, Domenech provoque, déconcerte. Il a su mener sa barque et ses protégés jusqu'au 9 juillet 2006, soir d'une finale qu'il a tant martelée comme objectif qu'on oublia de la gagner. Il y a en Domenech ce fâcheux abonnement aux queues de poisson. Comme cette finale de l'Euro Espoirs perdue aux tirs aux buts contre la République Tchèque en 2002, ou l'élimination pour les JO de Sydney face aux jeunes Italiens dans des circonstances troubles. Il va jusqu'à agacer, lorsqu'il appelle Chimbonda, Faubert ou Jurietti, fige Diarra à droite ou Gallas à gauche, oublie Pires, puis Giuly, maintenant Trezeguet. Surprenant sélectionneur... Pour autant, sous son ère, la France a toujours bien géré ses virages (victoire en Irlande pour s'envoler en Allemagne, nul en Italie et triomphe de la Lituanie pour filer à l'Euro). Son sens de l'évitement par l'humour est un trait de caractère sur lequel il ne faudrait pas s'attarder. Domenech aime gagner, et c'est bien là l'essentiel.

Le fait d'armes à l'Euro : 1984 et 2000
La France est la seule nation qui peut prétendre au même bilan que l'Allemagne (trois titres continentaux), en tête du palmarès des Championnats d'Europe. Le déclic hexagonal intervint en 1984, avec la bande à Platoche. Le public du Parc des Princes découvrait l'ivresse, et le monde du football l'Arconada. Bossis, Tigana, Giresse, première génération titrée, allait inspirer le groupe soudé de 98, qui eut le mérite, en s'offrant l'Euro 2000, de prouver que les Bleus pouvaient glaner une grande compétition hors de ses bases. C'était la vista du torero Djorkaeff contre l'Espagne, le cran de Zidane en lucarne prolongée contre le Portugal, l'insolence de Wiltord et le coup de grâce de Trezeguet contre l'Italie anéantie. C'était hier, mais l'exploit, déjà, date. Les « Français nouveaux » de 2008 auront l'ambition de remettre ces émotions sacrées au goût du jour.